20 août 2008
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Avec l'autorisation de l'auteur...
Misérable recteur
Tu aboies tes histoires aux sons d'un tambour vide
Aux cœurs de villages morts écrasés de torpeurs
Et les petites gens s'enfuient aux mots arides
Sous tes imprécations misérable recteur
Car tel sera ton lot grand chantre du chagrin
Une existence amère sans jamais de matins
Comme ces mouches vertes se cognant aux vitraux
D'immenses cathédrales où s'entassent tes maux
Tu nous abreuves pourtant d’epîtres imbéciles
Que nous serions coupables de ne pas écouter
Car tel sera ton lot grand chantre du chagrin
Une existence amère sans jamais de matins
Comme un Lautréamont maudissant a l'envi
Et ta verve éructant à l'ouie des imbéciles
En jetant l'anathème à nous qui sommes maudits
Jetant aux Tarpéiennes nos espoirs graciles
Car tel sera ton lot grand chantre du chagrin
Une existence amère sans jamais de matins
Engonces toi des misères et des espoirs déçus
Distribuant moult prébendes d'un geste patelin
Tandis que nous les gueux fauchés tristes fétus
Nous nous levons matin le cœur plein de chagrin.
Loïc LE MEUR
http://loic-le-meur.over-blog.com/article-21523855-6.html
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17 août 2008
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Avec l'autorisation de l'auteur...
les mortes eaux
C'est l'heure de la renverse
du jusant aux abois
au tréfonds de la passe
les champs d'algues frémissent
les mortes eaux embrassent
des épaves qui pourrissent
les âmes des naufragés
alors hurlent en silences
des cris désespérés
que le malheur offense
dans le vieux sémaphore
je veille sous la pluie
en décomptant ces morts
le coeur rempli d'ennui.
Loïc LE MEUR
http://loic-le-meur.over-blog.com/article-21523855-6.html
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11 août 2008
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Avec l'autorisation de l'auteur...
L'île longue (golfe du Morbihan)
47° N 34' 29'' / 2° O 53'14''
Un tumulus ventru qui se chauffe au soleil
Où viennent des aurores aux accents de splendeur
De grands pins maritimes l'ombragent au midi
Il sommeille et se berce au chant léger des brises
Abritant en son sein des squelettes d'enfants
J'y viens parfois rêver à ceux qui l'on placé
A la pointe de cette île sans sort abandonné
Au fil des marées qu'il compte en lunaisons
Les eaux bleues du grand golfe tapissent sa maison
Aux temps des équinoxes qui renversent la terre
Les forces du jusant font vibrer les rochers
Qui bordent ce sanctuaire où naquirent les hommes
Qui vécurent en dressant ces infinis menhirs
J'y erre avec mon âme n'y comprenant que dalle
Souriant aux éblouis scrutateurs lithiques
Aux férus amoureux de l'art pariétal
J'y somnole ébloui
Et l'esprit en veilleuse
Sans penser un instant
Aux champs énergétiques
Où des illuminés aux vaines espérances
Voudraient venir voguer dans des ondes merveilleuses.
Loïc LE MEUR
http://loic-le-meur.over-blog.com/article-21523855-6.html
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8 août 2008
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D'une anthologie de poètes du XIXème siècle, recopiée par Danièle du forum BRETAGNE PASSION.
LA LEPREUSE
Monna Kérivel met pour aller paître,
Pour aller, aux champs, paître ses brebis,
Avec sa croix d'or qu'a bénite un prêtre,
Monna Kérivel met ses beaux habits.
Un doux cavalier s'en vient d'aventure:
Il a "bonjouré" Monna Kérivel;
C'est un fils de noble, à voir sa monture,
Et son parler fin sent l'odeur de miel.
Monna Kérivel n'a su que répondre
Au doux cavalier qui la bonjoura;
Mais son joli coeur s'est mis à se fondre,
Monna Kérivel demain pleurera.
Le coeur qui se fond en larmes ruisselle...
Le vent de la nuit traverse les cieux.
Quand le cavalier repartit en selle,
Le coeur de Monna pleurait dans ses yeux.
A l'aube le coq a chanté l'aubade:
Monna Kérivel à sa mère dit:
"L'enfant de ma mère a le coeur malade,
Et le mal qu'elle a, c'est le "mal maudit".
"Monna, n'en ayez angoisse trop grande,
On vous bâtira, pour y demeurer,
Une maison neuve au haut de la lande,
Où vous pourrez seule, en secret, pleurer.
Vous pourrez pleurer dans la maison neuve,
La nuit et le jour, été comme hiver;
Et les gens croiront que c'est une veuve
Pleurant son mari qui mourut en mer."
"Dans la Lande-Haute, il fera bien triste.
Donnez-moi du moins, en l'honneur de Dieu,
Servante ou valet, quelqu'un qui m'assiste
Pour laver mon linge et souffler mon feu."
"Monna, vous n'aurez valet ni servante.
Dans la maison neuve, hélas! vous vivrez
Seule avec le vent, le vent dur qui vente,
Sur la Lande-Haute, au pays d'Arez."
xxx
Monna Kérivel, de la Lande-Haute,
Fais-toi belle et mets ta croix à ton cou.
Un cavalier doux a grimpé la côte...
Mais c'est l'épouseur des mortes, l'Ankou!
Anatole LE BRAZ
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3 août 2008
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Avec l'autorisation de l'auteur. Commana /vieilles Bretonnes
Aux bruines matinales
Engoncées dans leurs châles
Ecrus d’étoffes qui moirent
Attifées toutes noires
Elles vont par les chemins
Embrumés des matins
Et Leurs sabots résonnent
Tandis que le glas sonne
Elles s’en viennent sous la pluie
Au sortir de la nuit
Fredonnant leurs antiennes
Ces Bretonnes anciennes
Le vent de Commana éructe sa chanson
Un requiem d’Ankou qui virevolte et moissonne
Et des rideaux de pluies ondulent dans les fonds
De vallées sans couleurs aux reliefs atones
Au pardon elles s’en vont
Dans ces montagnes noires
Oubliées du bonheur
Où le ciel toujours pleure
Ainsi vont les Dimanches
Dans ces chemins de boue
Tandis que sous le porche
Un recteur les attend
Ils iront aux fontaines
Qui guérissent les simples
La procession s’ébranle
En suivant les bannières
Elles vont dodelinant
En leurs coiffes éclatantes
Loïc Le Meur
http://loic-le-meur.over-blog.com/article-21523855-6.html
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31 juillet 2008
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A la découverte d'aquarelles ..
Comme elle le dirait: " Chacun en ce monde possède un talent caché." Elle, elle en a un, merveilleux, qui m'a ravi.
A partir du mois de septembre, vous pourrez prendre des cours sur son blog, pour apprendre ou vous perfectionner, en dessin, en aquarelle.
Voilà sa présentation sur le forum " Les Amoureux de la Bretagne":
"Je suis artiste-peintre aquarelliste. Autodidacte depuis vingt-cinq ans, je me suis décidée à ouvrir un blog afin d'y montrer mes travaux et aussi en vue de donner des cours via le web (gratuits), ceci afin de savoir si je suis vraiment apte à enseigner la technique que j'ai assimilée au fil des ans."
Cliquez... pour entrebailler la porte... et regarder...
http://www.lorange-violette-ll.com/
Portrait (mis, avec l'autorisation de l'auteur)
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26 juillet 2008
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Avec , l'autorisation de l'auteur.. Loïc Le Meur. Sonerien du
Ombrageux famélique tu t’en va a grands pas
D’une maigreur d’ankou tu marches vers l’enfer
Sous ton chapeau à bords s’effiloche ton âme
Sonerien du
Va faire danser les morts aux portes des ossuaires
Sous des nuages lourds qui s’enfuient vers l’Orient
Et dans la lande hagard sonne ton fisel aux morts
Sonerien du
Prisonniers des calvaires tu fais trembler les saints
Au chant de cette bombarde ton funeste instrument
Et le diable en diskan te montre le chemin
Sonerien du
En ces temps de toussaint qui font pleurer les femmes
Et se saouler les hommes quand à bout d’espérances
Ils en déchirent leur vie à se gaver de fiel
Sonerien du
Et voilà que la lune blanchit ce grand linceul
Des eaux de Brennilis ou se noient les damnés
Dans ce trou de l’enfer d’où l’on ne revient pas
Sonerien du
Les fentes de tes yeux en peau de parchemin
Dévisagent les vivants alors que suppliants
Ils te demandent grâce vas t’en grand sonneur noir
Sonerien du
Ombrageux famélique tu t’en viens à grands pas
D’une maigreur d’ankou tu veux défier le Diable
Sous ton chapeau à bords s’effiloche ton crâne
Loïc LE MEUR
http://loic-le-meur.over-blog.com/article-21523855-6.html
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