24 décembre 2008
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06:07
Noël n'est pas la fête que l'on connaît maintenant... je vais vous raconter une petite anecdote...
Les souvenirs de mon Père.
A l'école:
Un sapin a été abattu, dans le bois du Manoir, par le maître et les enfants. Un bel arbre, grand et bien fourni ramené sur une carriole et se sont les enfants encordés qui la tirent.
Il a été dressé dans la classe des grands. L'arbre était tellement haut qu'il touchait le plafond. C'était l'unique sapin de l'école des garçons.
Le maître avait fait part, aux élèves, des quelques cadeaux qui y seraient accrochés et de leurs valeurs en bons. (vous avez bien lu, ce ne sont pas de réels "cadeaux", offerts).
Le plus beau cadeau était un petit train mécanique avec ses rails....
J'en ai eu envie, terriblement envie.. moi qui n'avait jamais de vrai cadeau, comme tous mes frères et soeurs d'ailleurs.
Rentré, à la maison, je suis monté sur une chaise, pour atteindre le petit pot de faience placé bien haut sur l'étagère de la cheminée. Alors, j'ai pris les bons de chicorée Williot que Maman économisait pour les échanger contre des torchons. Le compte était bon, il y en avait assez, je pourrai avoir le petit train.
J'ai donné les bons au maître et j'ai attendu avec impatience la remise des cadeaux. Le jour venu, c'est lui qui le décrochât de la cîme du sapin et qui me le donnât sous l'oeil étonné de mes camarades qui connaissaient la pauvreté de notre famille.
Je suis rentré heureux à la maison mais en même temps un peu honteux. Je savais que ce n'était pas bien.
Je me suis caché et j'ai monté les rails dans la grange, avec mon frère Jean. C'est le premier et seul "cadeau" que nous avons eu de l'extérieur.
Maman ne s'était encore aperçue de rien. Il ne faudra que quelques jours pour qu'elle se rende compte de la disparition de ses précieux bons.
Qui a pris mes bons !!!!
Elle questionnât, elle cherchât... quelqu'un finit par parler. Elle n'allait pas souvent à l'étage de la grange qui servait d'entrepot aux grains ( avoine, orge, seigle..) mais finit par trouver le petit train. Le coupable avait donc été démasqué, je fus grondé et je dus le prêter à tous mes autres frères et soeurs.. qui furent bien heureux d'en profiter, aussi. Un cadeau bien fragile qui n'a pas résisté longtemps, bien moins longtemps que les si précieux torchons qu'auraient pu avoir Maman.
Ce souvenir est toujours présent dans ma mémoire, 73 ans après, pauvre Maman avec tous ses garnements...!!!
Les souvenirs de mon Père.
A l'école:
Un sapin a été abattu, dans le bois du Manoir, par le maître et les enfants. Un bel arbre, grand et bien fourni ramené sur une carriole et se sont les enfants encordés qui la tirent.
Il a été dressé dans la classe des grands. L'arbre était tellement haut qu'il touchait le plafond. C'était l'unique sapin de l'école des garçons.
Le maître avait fait part, aux élèves, des quelques cadeaux qui y seraient accrochés et de leurs valeurs en bons. (vous avez bien lu, ce ne sont pas de réels "cadeaux", offerts).
Le plus beau cadeau était un petit train mécanique avec ses rails....
J'en ai eu envie, terriblement envie.. moi qui n'avait jamais de vrai cadeau, comme tous mes frères et soeurs d'ailleurs.
Rentré, à la maison, je suis monté sur une chaise, pour atteindre le petit pot de faience placé bien haut sur l'étagère de la cheminée. Alors, j'ai pris les bons de chicorée Williot que Maman économisait pour les échanger contre des torchons. Le compte était bon, il y en avait assez, je pourrai avoir le petit train.
J'ai donné les bons au maître et j'ai attendu avec impatience la remise des cadeaux. Le jour venu, c'est lui qui le décrochât de la cîme du sapin et qui me le donnât sous l'oeil étonné de mes camarades qui connaissaient la pauvreté de notre famille.
Je suis rentré heureux à la maison mais en même temps un peu honteux. Je savais que ce n'était pas bien.
Je me suis caché et j'ai monté les rails dans la grange, avec mon frère Jean. C'est le premier et seul "cadeau" que nous avons eu de l'extérieur.
Maman ne s'était encore aperçue de rien. Il ne faudra que quelques jours pour qu'elle se rende compte de la disparition de ses précieux bons.
Qui a pris mes bons !!!!
Elle questionnât, elle cherchât... quelqu'un finit par parler. Elle n'allait pas souvent à l'étage de la grange qui servait d'entrepot aux grains ( avoine, orge, seigle..) mais finit par trouver le petit train. Le coupable avait donc été démasqué, je fus grondé et je dus le prêter à tous mes autres frères et soeurs.. qui furent bien heureux d'en profiter, aussi. Un cadeau bien fragile qui n'a pas résisté longtemps, bien moins longtemps que les si précieux torchons qu'auraient pu avoir Maman.
Ce souvenir est toujours présent dans ma mémoire, 73 ans après, pauvre Maman avec tous ses garnements...!!!
Published by Douar_Nevez
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Breton de CORNOUAILLE: accent et expressions.
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