Cet article est un peu long, simpliste et caricatural
mais comme ça tout sera dit en une fois.
Le breton n'était qu'une langue parlée qui changeait un peu tous les 10 km. L'espace et les échanges sont limités quand on se déplace à pied. A la fin, étant en train de disparaître, il a été décidé de l'unifier ...vous voyez le problème ??? Vraiment très compliqué car celui-ci était très riche et très diversifié !
Le breton disparaissait car notre pays préférait que tous ses habitants ne parlent qu'une seule langue, le français.
(Une petite anecdote cruelle: Les militaires gradés disaient que les bretons étaient très courageux car ils disaient " D'ar gêr, d'ar gêr". ( Ces français comprenaient "à la guerre" !!). Les bretons étaient envoyés en premier sur le front, dans les situations désespérées....mais "D'ar gêr" veut dire "à la maison" !! En fait, ils voulaient rentrer chez eux, c'est horrible, non ?? ).
La mise en place de l'école obligatoire a été le coup de grâce, les enfants ont appris le français avec interdiction de parler breton.
Alors, comment sauver le breton?
Vous prenez les dialectes, plus l'un que les autres.... vous pétrissez bien, vous mettez dans des moules bien carrés et vous obtenez de beaux livres...avec de belles règles d'orthographe et de grammaire. C'est juste pour vous donnez une idée.
Heureusement que les livres existent, je n'ai rien contre ...mais.... ce sont les auteurs, l'époque, la manière dont ils ont été faits qui dressent les bretonnants les uns contre les autres...et c'est très sérieux.
En plus, chacun voulait que se soit son breton et mille autres choses encore: "Moi, je dis comme ça" ..."et bien moi, je ne le dis pas"....etc, etc Il y a tellement de différences mais pourtant quand ils parlent, ils se comprennent!!
Les esprits s'échauffent et les dents grincent!
Vous comprenez maintenant ?
Une langue, deux camps, trois orthographes.
Le breton unifié et le breton populaire
Pour ne rien arranger, le breton a été souvent considéré comme une langue d'arriérés. Je vais vous expliquer pourquoi on constatait un manque de vocabulaire pour les pensées abstraites et les nouvelles techniques, c'est tout simple:
Cette langue parlée, sans livre, interdite de pratique, n'a pas été enseignée, n'a pas été transmise par les parents aux enfants. Cette langue est devenue aphone, pétrifiée...
et juste quand le monde moderne arrivait avec son avalanche de nouveautés techniques et son vocabulaire associé....elle était baillonnée. Elle n'a donc pas pu se les approprier.
Habituellement dans le langage, un brassage se fait, le mot nouveau est déformé ou non, remplacé par un autre terme...comme avec tous ces mots anglais ( par exemple) qui nous arrivent et que nous intégrons pour la plupart à notre français....ou encore...... fête qui devient teuf !
Voila quels ont été les problèmes et quels problèmes!
Quand l'école obligatoire est arrivée, les évènements se sont précipités, accentués...la vie meilleure, la progression sociale ne pouvaient être atteintes qu'en parlant français. Mon père me l'a bien dit, lui qui a appris de force le français à l'école et qui ne m'a pas transmis sa langue maternelle (il est né en 1925)....il fallait oublier le breton.
De plus, les mots nouveaux en breton ont été créés, sont créés sans cette "macération" dans le langage populaire et ....les dents grincent toujours ...cette "macération" existe-t'elle aujourd'hui, est-elle intergénérationnelle?
- Combien de personnes parlent breton quotidiennement du matin au soir ?
- Qui sont-elles? Des jeunes, des anciens?
- Parlent-elles ensemble?
- Se comprennent-elles?
Les néo-bretonnants et ceux du breton populaire ne sont pas prêts de s'entendre... mais bientôt, toutes les personnes dont le breton était la langue maternelle seront décédées et une page se tournera. Il restera les enregistrements, les livres....
Au début de mon blog, j'avais déjà abordé le sujet sur cette différence ...même que M. Kervella m'avait laissé un commentaire ICI
J'apprends....ayant des relations amicales des deux côtés, j'ai la chance de pouvoir rester observatrice.
J''écris dans l'orthographe du breton unifié mais parfois vous aurez deux versions pour une même phrase...une version supplémentaire de Cornouaille.
Ceci est un sujet très sensible, du genre qui fâche et j'ai vraiment hésité à vous en parler.Volontairement, je n'ai pas abordé la politique et pourtant c'est elle qui est au coeur de tout.
Ce que je désires
moi, tout simplement
c'est parler breton
c'est tout!